6 janvier 2013
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03:01
La nuit avait tiré
Comme un tulle d’argent
Sur les cheveux bouclés
Des vallons assoupis
Acide était la bise
En ce matin distrait
Qu’un soleil anémique
Allumait lentement
Même la mer inquiète
Avait pris ses quartiers
Oubliant quelques barques
Sur des vases huileuses
Elles s’exhibaient là
Telles des poissons morts
Le parfum de la plage
Me semblait mortifère…
Published by Gwen-Maël
4 janvier 2013
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03:10
J’ai entendu je crois
Se lever le soleil
Une lueur là-bas
Un souffle tout pareil
Ou était-ce la mer
Qui implorait le ciel
En prière éphémère
Pour un vœu irréel ?
A moins que ce ne fut
Le soupir de la lande
Gémissement diffus
Sous la bise gourmande
Sous mes pas réguliers
Crissait figée la glace
Traces sur le sentier
Multiples et fugaces…
Published by Gwen-Maël
2 janvier 2013
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03:06
Chuchotements déserts
A l’orée de mon âme
Eclairez à l’instant
Les larmes de mes nues
Ce sont là mes étoiles
J’assècherai les fleuves
D’insouciance gonflés
Qui pissaient à la mer
Leurs tristesses du soir
Ce sont là mes désirs
Je briserai l’ennui
Des espoirs attardés
Hôtes de mes prières
Méprisées par les dieux
Ce sont là mes errances
Me resteront peut-être
Ces regards d’émeraude
Aux plus tendres sourires
Sertis dans ma mémoire
Ils seront mes joyaux
Published by Gwen-Maël
31 décembre 2012
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Des parfums asexués
Aux lisères d’une lèvre
S’ornementaient d’écume
Aspirée par la grève
Lors le soleil glacé
Suppliciait le ressac
Sous le regard voyeur
De vieux bateaux repus
Les neiges d’un automne
Craquaient désabusées
Sous les dents acérées
D’une cruelle aurore
Ne restaient que les larmes
Abritées par tes cils
L’une s’en échappa
Vite bue par le sable…
Published by Gwen-Maël
29 décembre 2012
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Les illusions s’effacent
Sur un ciel de souffrance
Un vent aigre se lève
L’horizon le méprise
Les embruns déguisés
En une brume grise
Alimentent les larmes
De nos âmes pluvieuses
Et l’océan toussote
Délaissant sa salive
Sur les flancs refroidis
De plages faméliques
Comme cheveux mouillés
Les oyats se prosternent
Le vieux sentier s’estompe
Il fera nuit bientôt…
Published by Gwen-Maël
27 décembre 2012
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03:23
Je l’ai laissée danser sur cette place blanche
Rondes et farandoles
Mélodies volatiles
Et sonnailles du soir
Je l’ai laissée chanter au doux soleil couchant
A-t-elle rêvé encore
De murmures marins
Et de vieilles légendes ?
Je l’ai laissée écrire sur son chemin tracé
Ses tendres confidences
Je l’ai laissée courir
Ô ma plume exaltée
Je l’ai laissée partir en des contrées lointaines
Dont j’ignore les langues
Se pourrait-il alors
Qu’elle me soit infidèle ?
Published by Gwen-Maël
25 décembre 2012
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03:58
La nuit lui fut bien froide
Mais ce n’est pas trop grave
Ce sont des vents de Sud
Qui soufflaient cette nuit
La nuit lui fut bien triste
Mais ce n’est pas trop grave
Il a vu des fêtards
A entendu des chants
La nuit lui fut bien pauvre
Mais ce n’est pas trop grave
Quelques passants pressés
Lui ont jeté des pièces
La nuit lui fut bien sombre
Mais ce n’est pas trop grave
Car il eut bien la chance
D’admirer les lumières
La nuit lui fut bien dure
Mais ce n’est pas trop grave
Il avait ses cartons
Qui lors eut pu le plaindre…
Rien n'a changé depuis 2000 ans.
Joyeux Noël à tous quand même mais, sachons partager. Ce que nous possédons nous ne le devons pas qu’à nous-mêmes. Ne l’oublions jamais…
Published by Gwen-Maël
23 décembre 2012
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03:11
Lors le ciel s’est couvert
M’assombrissant d’un coup
J’y ai trouvé mon âme
Au bord d’une rivière
Elle avait déposé
Sur une blanche pierre
Quelques vieux souvenirs
Que je croyais éteints
Flânait là le sourire
De mes tendres années
Les grands tapis de fleurs
Et les cloches en fête
Puis lentement monta
La symphonie marine
L’océan triomphant
Et le cri des oiseaux
D’autres âmes peut-être
Tendres et bienveillantes
M’observaient en ce lieu
Lumineux et léger
Mais bien plus tristement
Vint le frémissement
Des vertes frondaisons
Ombrant une clairière
C’est un soleil cruel
Qui soudain me guetta
Je n’étais qu’un enfant
Je ne le savais pas…
Published by Gwen-Maël
21 décembre 2012
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03:05
Des aiguilles de pins
Là, fichées en mon cœur
Des aiguilles de verre
Lors, cruelles et inertes
Ma peau encore tendre
Se laissant caresser
Par une larme tiède
Solitaire, égarée
Triste petit ruisseau
Qui frisonne et se perd
Au détour d’un sanglot
La brise d’un soupir
Comme le ciel est gris
Et l’océan mauvais
L’horizon s’est enfui
Vêtu d’une risée…
Published by Gwen-Maël
19 décembre 2012
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03:51
Si cette étrange rouille
Qui entache mon âme
Engendrait cette fleur
Aux pétales d’espoir
Alors j’emprunterais
Le sentier aux parfums
Bercé du chant des mouettes
Ombré des ors du soir
Et la rousse parure
Des vallons paresseux
Irait boire au matin
Le doux philtre marin
Dans l’écrin de mon cœur
La belle lumineuse
Lors illuminerait
L’ultime randonnée…
Published by Gwen-Maël
