Quand au lever du jour, les rochers enneigés
Nuit durant, enfantée, des forces déchaînés,
L'écume immaculée s'était là déposée,
Car de colère, la mer s'était mise à baver.
Et cette mousse blanche, qui frémissait d'effroi.
Sous les vents angoissants, au souffle humide et froid...
Tout recroquevillés, les villages endormis
Paraissaient se terrer, face à cet ennemi.
Orgueilleux l'ouragan, ne voulait pas céder
Sur la plage désertée, le goémon figé
Par le sable mouillé, abandonnait glacées
Les flagrances étranges, de ce flux enragé.
Les hauts pins de la butte provoquaient les nuages,
Noirs mais aussi puissants, ils annonçaient l'orage.
Décembre était bien là, mais Groix ne tremblait pas
Même si, à quelques miles, se brisait l'Erika…