25 novembre 2009
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05:32
Je l’ai laissée courir
Cette larme salée
Je l’ai laissée nourrir
Cette peau peu hâlée
Puis tu ne fus plus seule
Tant la peine fut grande
Glissant sur blonde éteule
Telle improbable offrande
Emotion ou chagrin
J’étais là spectateur
En aucun cas devin
Mais tristement acteur
Je ne comprenais pas
La portée de mes mots
Et je ne savais pas
Qu’ils abreuvaient tes maux…
Published by Gwen-Maël
23 novembre 2009
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05:26
Tamisée la lumière
Des soirées orphelines
Quand les pourpres velours
Viennent couvrir la mer
Des ailes colorées
Semblent tracer le temps
D’une horloge marine
Qui distille l’instant
Le vent devient murmure
Quand il caresse encore
Cette écume fragile
Que fend le cormoran
Hypothèque d’un soir
Aux parures sanglantes
Distribuant à la nuit
D’étranges vers luisants…
Published by Gwen-Maël
21 novembre 2009
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Lentement chagrinée
La grand-voile azurée
Efface à l’horizon
Le trait du vieil artiste…
La lente procession
Des tulles assombris
Tels vêtements d’Eole
Barbouille l’océan…
La chevelure de l’île
Se met à frissonner
Offrant ses blancs pétales
Au fin sentier côtier…
Les bruissements marins
Chargés de doux parfums
Semblent d’un coup rythmés
Par un volet qui claque
Les ruelles sont nues
Prêtes à la toilette
De ces douches célestes
Mêlant pluies et embruns…
Published by Gwen-Maël
19 novembre 2009
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Treize épis qui sanglotent
Un matin paresseux
Aux abords d’un chemin
Qui désigne le ciel
Malheureuse journée
Qui laisse s’égrener
Le tintement lointain
D’une cloche orpheline
Treize épis qui frissonnent
A l’aube crachinée
Aux confins d’une plage
Qui se couvre d’écume
Insolente tristesse
Qui tend à foudroyer
Le vieux marin courbé
Dont l’enfant s’est noyé
Treize épis qui s’inclinent
A l’horizon brouillé
Aux berges des regrets
Qui pleurent leurs silences…
Published by Gwen-Maël
17 novembre 2009
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Et quand l’île assoupie
Laisse glisser sa robe
Dans l’onde frémissante
D’une automnale aurore…
Ses longs pans mordorés
Illuminent l’azur
La belle s’alanguit
Au murmure des criques…
Novembre s’est étendue
Mais nous offre pourtant
Ce souffle nostalgique
Des brises colorées…
Les oiseaux s'y méprennent
Taquinant la brindille
Comme si par miracle
Le printemps revenait…
Published by Gwen-Maël
15 novembre 2009
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Sur l’écran infini
Les nuages obèses
Aux couleurs explosées
Glissent dans le silence
Se reflètent assombris
Aux houles arachnéennes
Voilant de noirs royaumes
Abris de l’inconnu
Le flux et le reflux
Caressent les mystères
De ces fonds interdits
Où dorment les sirènes
Perpétuel mouvement
Qui orchestre avec force
Le ballet incessant
Des algues monstrueuses
Le concert de la mer
Aux harmonies subtiles
Veut apprendre à la terre
La sage humilité…
Published by Gwen-Maël
13 novembre 2009
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Que se glisse la dalle
Sur le sombre caveau
Empli de feuilles mortes
Fol espoir d’un printemps
Que se couvre le ciel
Sur l’étendue brumeuse
De prairies oubliées
Envahies par les ronces
Que s’éteigne la lune
Sur l’océan sans fin
Baladant ses navires
En traversées ultimes
Qu’agonise la terre
Hôte des multitudes
Dont quelques imprudents
Quêtent le dernier souffle…
Published by Gwen-Maël
11 novembre 2009
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Les noirceurs étendues
Dans les vertes collines
Déracinent les ombres
Des soleils oubliés
Les langueurs étonnées
De grands étangs bleutés
Déchirent la campagne
Aux musiques du vent
Alors les pluies estompent
De bien étranges voiles
L’atmosphère affligée
Libère ses sanglots
Et la mer éternelle
Dans ses effets froissés
S’enfuit avec le ciel
Y dessinant l’abîme…
Published by Gwen-Maël
9 novembre 2009
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Doigts levés sur la lande
Enveloppés de brumes
Les mystérieuses pierres
Me parlent du passé…
Et puis là s’entremêlent
D’improbables légendes
Découvrant des armées
Vêtues d’ombres de bronze…
Tous les ors des ajoncs
Nuancés de bruyère
Annoncent l’océan
Qui gronde à l’horizon…
Les vagues titanesques
Portées par le suroît
Semblent faire allégeance
Aux vieux soldats figés…
Published by Gwen-Maël
7 novembre 2009
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Ce langoureux frisson
Au parfum d’abandon
Qui glisse sur nos corps
Fantasmant nos remords
La douce sensation
De mêler nos passions
En oubliant le temps
D’un si magique instant
Le souffle de la brise
Qui nous berce et nous grise
Transformant nos désirs
En présents à offrir
L’amour qui se partage
Aussi bouillant que sage
Qui devient long chemin
Ourlé de lendemains…
Published by Gwen-Maël